1993-1996: le bonheur
Les années fastes... Le nombre de joueurs et de supporters augmente considérablement. Un deuxième jardin ouvre ses barrières; les tournois ont lieu désormais sur trois gazons grâce à la famille Laudelout. De nouveaux terrains pour de nouveaux exploits. Tout d'abord, ceux des juniors, des "moins de 14 ans", pour un tout premier tournoi suggéré par Louis Seront et Albert Dubois (un nouveau pilier du badmintennis), remporté en 1994 par Steeve Ducarme devant Christophe Dache. Ensuite ceux de Fabrice Rouart, Alain Vincent, Michel Fena et surtout le bondissant Frédéric Michaux.
Chez les filles, Claude Gillard écarte toute concurrence avec ses 5 sacres consécutifs en simples. Elle est à peine titillée par ses outsiders qui ont pour prénom Clara, Laetitia, Aline, Stéphanie, Marguerite ou Angélique. Le niveau du sport s'est élevé. Physiquement, cela devient difficile... Les joueurs s'entraînent un peu partout. Des terrains poussent en effet comme des champignons: on en dénombrera jusqu'à...vingt-deux !!!
Nonante-cinq, nonante-six sont les années les plus festives. Grâce aux voisins et à l'impulsion de joyeux drilles, comme Karine De Waegeneer, Eloi Dubois, Henry Genot, Christian Seront et on en passe... On chante, on rit, on danse, on prend du bon temps. Les nuits sont très longues, parfois blanches. C'est même le délire, le vertige, la fraternité absolue. Les remises des prix deviennent de véritables communions indescriptibles. L'émotion éclate.
Nous faisons connaissance avec le petit Biélorusse, Maxime, émerveillé par cette joyeuse bande et cette discipline sportive. Daniel Bothy, Alexandre et Raymond Jeanmart s'intègrent à la perfection, eux aussi. Ce sont des années très féminines: cinq nouvelles joueuses vont beaucoup compter grâce à leur combativité et leur motivation. Il s'agit de Christine Kaisin, Caroline Simon, Caroline Schaefs, Fabienne Crombez et Martine Seront. Cette dernière crée le concept de la "bulle-badmintennis", monde perdu, monde à part, monde clos, protégé contre le matérialisme du monde moderne, si superficiel, si vain.
Nonante-cinq et nonante-six voient poindre tous ces enfants, ces juniors qui feront le badmintennis des années 2000. Tous les grands vainqueurs juniors, finalistes ou grands animateurs, deviendront d'ailleurs des futurs champions de la balle de mousse: Christophe Dache, François et Elise Rota, David et Florence Vincent, Denis et Jérôme Colson, Quentin et Romain Delcommène, Cédric et Jérémy Dubois, Elodie et Grégory Vanderus, Jordan Poulain, etc.
Nonante-cinq et nonante-six sont aussi les années les plus riches en nombre de tournois ! Outre les trois rendez-vous traditionnels, s'y ajoutent les Masters. De plus, nous nous exilons à Jemeppe-sur-Sambre, au tournoi pour la lutte contre la mucoviscidose, en collaboration avec les célèbres pongistes, Luc et Thierry Cabrera. Le badmintennis est aussi télévisé pour la première fois !
Nonante-cinq et nonante-six, ce sont enfin les années des grands supporters. Les plus célèbres s'appellent Jenny, Hector et Eloi dont la présence est infiniment précieuse pour Philippe, l'organisateur perfectionniste.