2019 : Créer, partager, transmettre
35e anniversaire
Que d’énergies rassemblées pour cette 35e saison ! Phil aux commandes donne plusieurs directions à prendre. Idéologique : créer, partager, transmettre. Organisationnelle : un comité central pour la réalisation du tournoi et des cellules gérées par des dynamiseurs, lesquels recrutent et répartissent les tâches. Sportive : deux tournois, les doubles en juillet, les simples en août, comme à la grande époque, avec beaucoup d’invités. Festive : 8 animations vont égrainer nos journées pour faire de cette année-charnière une édition marquante.
Évoquons d’abord juillet. Tout n’a pas été parfait, loin de là ; l’ambition de départ était un peu gourmande ; mais quel résultat d’ensemble tout de même ! En premier lieu, une affluence énorme, une infrastructure inédite (sur la lancée de 2018), une préparation gigantesque de plusieurs mois. En deuxième lieu, l’association de moteurs comme Jon-Anne-Jérôme-Phil ne pouvait déboucher que sur une organisation quasi professionnelle. Entouré par Mike, Manon, Alain et Tonio, ainsi qu’une vingtaine d’autres dynamiseurs, le comité central peut compter sur le bénévolat de près de…80 volontaires ! Inouï, du jamais vu ! Un village schtroumpf en action ! Quelle fierté ! Quel milieu ! En troisième lieu, des tableaux qui explosent les records : 180 équipes inscrites, c’est hallucinant ! 26 nouveaux joueurs (c’est sans doute un peu trop) et le retour d’une petite dizaine d’anciens. Tout ce beau monde va s’agiter sous une canicule écrasante qui nuit largement à la piètre qualité des « gazons », pourtant très chouchoutés… En quatrième lieu, des occasions de s’amuser et de s’émouvoir quasiment tous les jours : quiz sur le web (Anne et Phil), souper (Jon, Marco), soirée dansante (Phil), projection (Phil). En août, rebelote : projection (Phil), quiz musical (David), jeu de pronostics (Jérôme) et clôture en chansons (Martine, Alain, Christian, Phil) !
Si les rires et une ambiance du tonnerre imprègnent le quiz musical et une soirée « Tour du monde » déjantée, le moment le plus fort de cette édition 2019 s’avère la projection d’un film remis à neuf sur l’historique du badmintennis, conçu entièrement par son fondateur. Ce travail titanesque bien réussi a enchanté les spectateurs, découvrant ou redécouvrant l’épopée de la petite balle jaune de 1983 à 2013.
Le tournoi proprement dit est marqué par le tableau féminin le plus étoffé et surtout le plus relevé de toute notre histoire. Toutes les reines sont de la partie. Même les « anciennes » championnes ont répondu présentes : Caroline Schaefs, Florence Vincent, Claude Gillard, Angélique Seront, Laetitia Santolini, etc. Les deux premières citées et ressuscitées réalisent un parcours époustouflant et échouent de justesse au terme d’une des meilleures finales face aux jeunes Alexandra Dache et Charlotte Rosart, déjà victorieuses en 2015 (un exploit !). Quand on lit la liste des équipes inscrites, on ne peut qu’être impressionné par la performance de ces quatre magiciennes de la mousse. Très beau tournoi aussi pour les demi-finalistes Romane Mathy-Juliette Bastin et Nathalie Joye-Caroline Simon.
Florence, vaincue de justesse, se rappelle décidément au bon souvenir de notre bulle : elle n’a rien perdu de sa superbe et réussit l’exploit de jouer une autre finale, celle des mixtes, en duo avec son ami Philippe Duchêne, dont le palmarès en mixtes est assez modeste. Mais le tandem Flo-Phil survole le tournoi comme rarement, sans perdre un set, sans sentir une seule fois la menace d’une défaite, que ce soit devant Angélique-Mike, Marie-Julien, Pauline-Denis, Fabienne-Antonio, ni même en finale devant les redoutables Lora Albert et François Rota. Florence Vincent, à coup sûr la personnalité sportive majeure de cette édition 2019…
Son partenaire Phil aura moins de succès en finale des messieurs, au terme, malgré tout, d’un très brillant parcours avec son jeune ami Jordan Poulain, spécialiste réputé des doubles. Les deux complices s’inclinent sévèrement face à l’équipe qui a dominé à la fois logiquement et très brillamment le tableau masculin : les routiniers et doués Denis Colson et Quentin Delcommène. Ceux-ci ont dû en découdre en demi-finale avec Julien Adnet et Antonio Corvo, dans un match qui peut être considéré comme la finale avant la lettre. La 4e équipe demi-finaliste est une petite surprise : la paire offensive et fraternelle composée de Thibault (révélation 2019) et Mike Debehogne.
Le très étoffé tableau des juniors (20 joueurs, ce qui est assez rare) voit émerger le régulier Lorenzo Tirone, Taminois, souvent bien placé les années précédentes. Il remporte le graal grâce à son association avec son copain Noah Limbourg. Ils dominent Ulrick Genot et Mathéo Bayard.
Tableau spécial 35e édition, les « providentiels » associent un joueur « invalide » avec un joueur plus « valide ». Ces matches insolites se déroulent dans une atmosphère encore plus détendue, au grand bonheur de notre bon Alexandre Jeanmart. Les éclopés Jean-Luc De Bruyne et Louis Seront émergent en finale face à la paire Vanderus père et fils cadet (Yves et Gregory), sous la pluie (le samedi nous noie véritablement, annihilant la canicule…) et dans une ambiance bon enfant.
Tout ce petit monde reçoit une récompense au cours d’une remise des prix toujours intense. Albert Dubois rend hommage à son papa Eloi, notre plus grand supporter, disparu en juin. Moment de grande émotion. Frédéric Michaux et Eric Dache sont primés pour leur incroyable fidélité à notre rendez-vous annuel. Michel Duchêne est élu « joueur le plus mythique » de l’histoire badmintennistique (et certainement le plus insolite !), tandis que Jérôme Jeanmart reçoit le prix qui lui va comme un gant : l’esprit badmintennis. Le prix d’honneur revient à Eric Prélat, mari de Claude Gillard, qui cumule depuis longtemps les vertus du participant « plus-que-parfait » !
La cerise sur le gâteau de cette année spéciale est déposée par le Petit Tournoi de fin août que souhaite relancer Philippe, comme une tradition. Grâce à Jérôme Colson, sa famille, sa belle-famille (Dubois-Vanderus) et ses amis, qui gèrent l’intendance de ce rendez-vous de fin de vacances, les plus anciens se revoient dans les années 80 et 90 quand les sportifs en mousse se retrouvaient pour un tournoi différent, marqué par les attraits d’un tirage au sort et d’un système très sélectif : les éliminations directes ! Ce tournoi sans « poules » reçoit un accueil gigantesque avec plus de 160 joueurs inscrits !
Après un Grand Tournoi de juillet magistral mais ambitieux et colossal, la simplicité de ce Petit Tournoi apporte sérénité, décontraction, fantaisie et ce petit zeste de nostalgie qui va faire son succès inattendu dans ses proportions. Seul superviseur, ne jouant pas, Phil gère l’événement à l’ancienne. Les conditions s’y prêtent. Et la solidarité reste de mise. Jean-Luc De Bruyne, Luc Bodart et « président Jérôme » ne sont jamais éloignés pour soutenir le chef-d’orchestre. Dans cette atmosphère, Manon Jeanmart, la courageuse coordinatrice 2019, se refait une santé et archi-domine les débats sportifs chez les dames, malgré de belles joutes de Sophie Bailleux, Angélique Seront et Karine Adams…
Le tirage au sort d’un gigantesque tableau masculin accouche de matches dantesques dès le premier tour, à l’instar de Mike Debehogne-Frédéric Michaux ! La procédure des « coquilles » à pêcher dans un saladier donne du piment et du suspense. Certains en profitent à merveille. Mais ce tournoi insolite va révéler une autre singularité : la victoire d’un défenseur ! Une première dans l’histoire du badmintennis ! S’il est exact que les balles « babolat » ont, depuis leur avènement, ralenti les échanges et favorisé les tempéraments défensifs ou prudents, la victoire extraordinaire de l’excellent Jérôme Colson, « the wall », ne s’explique pas uniquement par ce phénomène. D’abord, le garçon ne sort pas de nulle part : vainqueur en simples juniors, finaliste des simples messieurs, vainqueur des doubles messieurs et des doubles mixtes. Ce n’est pas rien ! Ensuite, Jérôme nage dans le bonheur depuis sa cohabitation avec Elodie. Enfin et surtout, notre homme est transcendé mentalement par l’hommage qu’il veut rendre à un être aimé disparu il y a peu : papy Eloi ! Porté par son pari et par un ange céleste, planant au-dessus du court central comme ce drone qui filme ses exploits (merci, cher ami Pierre Toussaint !), Jérôme, cousin de Denis, se déchaîne comme jamais et se paie notamment le scalp de Frédéric Michaux, Quentin Delcommène, Antoine Bastin et enfin l’ogre Christophe Dache… Excusez du peu.
La saison s’achève en chansons, sous un soleil couchant, aussi doux qu’idéal. Le crémant d’Alsace coule à flots, l’ambiance est à son paroxysme. Même la famille Seront, plus discrète depuis une dizaine d’années, fait la fête avec les derniers rescapés. Ainsi tombe le rideau sur 35 saisons de créations, de transmissions et de partages. C’est une belle histoire dont personne ne connaît la fin.
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Badmintennis 2019 : Petit Tournoi - grand merci aux bénévoles!
Badmintennis 2019 : Petit Tournoi - La finale messieurs
Un ami qui s'en va, çà ne se remplace pas...
Eloi, un prénom, une personnalité. Et quelle personnalité ! Les Ternes sont un peu orphelins parce que tu es bien sûr le papa de notre grand ami Albert et le papy d'une famille aimée, estimée, mais tu étais aussi un peu notre papy à tous, finalement.
Voilà donc encore un des tout grands personnages qui nous quitte. C'est toujours trop tôt quand on l'aime. Pour le petit monde du badmintennis, tu étais évidemment le supporter n°1, inconditionnel, omniprésent, porte-bonheur.